Apero autour Joseph le Charpentier et son voyage à vélo vers Notre Dame de Paris

Joseph le Charpentier Voyage à vélo vers Notre Dame de Paris
Joseph le Charpentier et son voyage à vélo vers Notre Dame de Paris

 

VENDREDI 29 SEPTEMBRE à 19H30 VENEZ NOMBREUX chez gepetto & velos

POUR RENCONTRER JOSEPH,

QUI VOUS PARLERA DE SON METIER DE CHARPENTIER ET DE SON PERIPLE à VELO POUR LIVRER SA POUTRE à NOTRE DAME DE PARIS,

AUTOUR D’UN APERO !

« Allez, Jo ! » Sur le groupe WhatsApp des proches qui suivent son périple, comme au départ de chacune des étapes, les mêmes mots d’encouragement. Quand on croise ce sportif qui a attelé à son vélo une charrette chargée d’un bout de poutre, l’interrogation pointe. Quand on apprend qu’il s’agit non pas d’un morceau de bois lambda, mais d’une « jambette de Notre-Dame de Paris », on se dit que la petite histoire se mêle à la grande.

Joseph Canuel est charpentier, après une première vie d’éducateur sportif « dans une structure d’éducation populaire ». Depuis janvier, il fait partie de l’équipe qui reconstruit, à l’identique, la charpente de la cathédrale parisienne, détruite dans l’incendie du 15 avril 2019. Spécialiste du travail à la hache, il a notamment équarri les troncs (pour les rendre carrés) et participé au levage à blanc de la charpente, terminé début septembre dans les Ateliers Perrault, à Mauges-sur-Loire, dans le Maine-et-Loire.

Après neuf mois intenses de chantier, il est ravi de s’extraire de la routine et des horaires de travail pour un périple original. « Je venais chaque jour à vélo sur le chantier, soit une heure de trajet matin et soir », raconte Joseph Canuel, 38 ans. « C’est super : ça me permettait d’arriver en forme et échauffé. En outre, ça ne sert à rien de mettre un bonhomme tout seul dans un camion », résume-t-il, admettant aussi que ça lui laisse le temps de « réfléchir et de penser beaucoup ».

Imaginer un transport sans machine

Reconstruire la charpente d’une cathédrale dans son intégralité, en à peine deux ans, alors qu’il fallait des dizaines d’années au Moyen Âge, ne le laisse pas indifférent. « Il a été décidé de reproduire la cathédrale en respectant le travail d’origine et en travaillant les bois à la main, c’est formidable », se réjouit l’artisan. « J’ai aussi beaucoup pensé, sur mon vélo, à la manière dont ils transportaient les bois, à l’époque. ».

Évidemment, les maîtres d’œuvre n’ont pas choisi de revenir aux charrettes… Alors Joseph Canuel a imaginé ce projet de transport sans machine. Depuis mars, il prépare son périple. « On a commencé par abattre un arbre dans la forêt d’un ami avec plein de collègues, à la hache, sans tronçonneuse », commence-t-il, toujours un immense sourire aux lèvres.

Au milieu de ce chantier énorme réalisé dans des délais extrêmement contraints, ce petit bout de la « ferme 25 de l’abside », qui compose le chœur de Notre-Dame, est un peu différent. Gravée d’un petit vélo sur le flanc, elle arrivera à Paris à vélo, lentement, en 20 jours, entre deux arrivages de colis par camions.

La charpente de Notre-Dame a été montée à blanc aux Ateliers Perrault, à Mauges-sur-Loire.

400 km et de nombreuses rencontres

Joseph Canuel est parti des Ateliers Perrault (qui le soutiennent par l’intermédiaire de leur académie de formation interne), le dimanche 10 septembre, après avoir été béni par le recteur de Notre-Dame, Mgr Ribadeau Dumas, venu célébrer une messe sous la charpente montée à blanc. Il doit arriver à Paris le 29 septembre, après 400 km et des rencontres organisées chaque jour sur son parcours.

La distance ne lui fait pas peur, puisqu’il a déjà fait le tour d’Europe en famille, pendant six mois. Pour le départ en direction de Paris, sa compagne, sa fille et des amis l’ont accompagné jusqu’à Bouchemaine, où il vit. Après deux jours de rodage, et une carriole à réorganiser, « le poids était trop haut, la charrette se renversait dans les virages », il débarque dans la cour de l’école publique l’Eau vive, à Feneu (Maine-et-Loire).

Mgr Delmas évêque d'Angers a béni le cycliste avant son départ.

Devant les élèves de CM1-CM2, il présente un film réalisé par son entreprise pour raconter le chantier. « Ça vous a pris combien de temps pour faire le truc que l’on voit à la fin », interroge d’emblée une élève. « La charpente ? » « Oui. » Joseph Canuel raconte et emmène la classe admirer son vélo. Il sort les haches « taillées spécialement par des taillandiers » devant des élèves ébahis. « Mais c’est mon nom de famille ! », s’exclame une élève.

Initier les élèves au métier de charpentier

La rencontre se poursuit dans la salle de motricité : Joseph Canuel, en plus de la jambette, a emporté dans son paquetage la maquette d’une ferme de la charpente, à l’échelle 1/10e (plus de 30 kg !). « Ce sont mes collègues qui l’ont taillée, je les emporte un peu avec moi aussi », se réjouit-il. Il expose les plans en papier aux élèves, distribue les différents morceaux de bois et leur propose de la monter.

Après quelques fastidieuses minutes à déchiffrer les marques des charpentiers (franc, contremarque, marque de dessous ou de dessus), les élèves parviennent en moins d’une demi-heure à réaliser la maquette. La joie se lit sur les visages. « Bravo les charpentiers ! », leur lance Joseph Canuel. « Merci. Même pour les adultes, c’est formidable de voir ça ! », s’enthousiasme l’accompagnante d’une élève en situation de handicap, en sortant de la salle.

Joseph Canuel remonte sur son vélo en direction de Saint-Denis-d’Anjou (Mayenne) avec son frère et sa belle-mère, qui l’ont rejoint pour partager un peu de cette aventure. Le soir même, il raconte son projet aux passants lors d’un marché de producteurs locaux. Puis il a prévu de rejoindre un lycée professionnel au Mans, avant de participer aux Journées européennes du patrimoine au donjon de Ballon. Il pédalera ensuite une semaine autour de Chartres, avec un de ses collègues des Ateliers Perrault.

Il arrivera à Paris le 29 septembre pour livrer sa pouitre à Notre Dame de Paris et sera le soir chez Gepetto & Velos autour d'un apéro!



« Allez, Jo ! » Sur le groupe WhatsApp des proches qui suivent son périple, comme au départ de chacune des étapes, les mêmes mots d’encouragement. Quand on croise ce sportif qui a attelé à son vélo une charrette chargée d’un bout de poutre, l’interrogation pointe. Quand on apprend qu’il s’agit non pas d’un morceau de bois lambda, mais d’une « jambette de Notre-Dame de Paris », on se dit que la petite histoire se mêle à la grande.

Joseph Canuel est charpentier, après une première vie d’éducateur sportif « dans une structure d’éducation populaire ». Depuis janvier, il fait partie de l’équipe qui reconstruit, à l’identique, la charpente de la cathédrale parisienne, détruite dans l’incendie du 15 avril 2019. Spécialiste du travail à la hache, il a notamment équarri les troncs (pour les rendre carrés) et participé au levage à blanc de la charpente, terminé début septembre dans les Ateliers Perrault, à Mauges-sur-Loire, dans le Maine-et-Loire.

Après neuf mois intenses de chantier, il est ravi de s’extraire de la routine et des horaires de travail pour un périple original. « Je venais chaque jour à vélo sur le chantier, soit une heure de trajet matin et soir », raconte Joseph Canuel, 38 ans. « C’est super : ça me permettait d’arriver en forme et échauffé. En outre, ça ne sert à rien de mettre un bonhomme tout seul dans un camion », résume-t-il, admettant aussi que ça lui laisse le temps de « réfléchir et de penser beaucoup ».

Imaginer un transport sans machine

Reconstruire la charpente d’une cathédrale dans son intégralité, en à peine deux ans, alors qu’il fallait des dizaines d’années au Moyen Âge, ne le laisse pas indifférent. « Il a été décidé de reproduire la cathédrale en respectant le travail d’origine et en travaillant les bois à la main, c’est formidable », se réjouit l’artisan. « J’ai aussi beaucoup pensé, sur mon vélo, à la manière dont ils transportaient les bois, à l’époque. ».

Évidemment, les maîtres d’œuvre n’ont pas choisi de revenir aux charrettes… Alors Joseph Canuel a imaginé ce projet de transport sans machine. Depuis mars, il prépare son périple. « On a commencé par abattre un arbre dans la forêt d’un ami avec plein de collègues, à la hache, sans tronçonneuse », commence-t-il, toujours un immense sourire aux lèvres.

Au milieu de ce chantier énorme réalisé dans des délais extrêmement contraints, ce petit bout de la « ferme 25 de l’abside », qui compose le chœur de Notre-Dame, est un peu différent. Gravée d’un petit vélo sur le flanc, elle arrivera à Paris à vélo, lentement, en 20 jours, entre deux arrivages de colis par camions.

La charpente de Notre-Dame a été montée à blanc aux Ateliers Perrault, à Mauges-sur-Loire.

400 km et de nombreuses rencontres

Joseph Canuel est parti des Ateliers Perrault (qui le soutiennent par l’intermédiaire de leur académie de formation interne), le dimanche 10 septembre, après avoir été béni par le recteur de Notre-Dame, Mgr Ribadeau Dumas, venu célébrer une messe sous la charpente montée à blanc. Il doit arriver à Paris le 29 septembre, après 400 km et des rencontres organisées chaque jour sur son parcours.

La distance ne lui fait pas peur, puisqu’il a déjà fait le tour d’Europe en famille, pendant six mois. Pour le départ en direction de Paris, sa compagne, sa fille et des amis l’ont accompagné jusqu’à Bouchemaine, où il vit. Après deux jours de rodage, et une carriole à réorganiser, « le poids était trop haut, la charrette se renversait dans les virages », il débarque dans la cour de l’école publique l’Eau vive, à Feneu (Maine-et-Loire).

Mgr Delmas évêque d'Angers a béni le cycliste avant son départ.

Devant les élèves de CM1-CM2, il présente un film réalisé par son entreprise pour raconter le chantier. « Ça vous a pris combien de temps pour faire le truc que l’on voit à la fin », interroge d’emblée une élève. « La charpente ? » « Oui. » Joseph Canuel raconte et emmène la classe admirer son vélo. Il sort les haches « taillées spécialement par des taillandiers » devant des élèves ébahis. « Mais c’est mon nom de famille ! », s’exclame une élève.

Initier les élèves au métier de charpentier

La rencontre se poursuit dans la salle de motricité : Joseph Canuel, en plus de la jambette, a emporté dans son paquetage la maquette d’une ferme de la charpente, à l’échelle 1/10e (plus de 30 kg !). « Ce sont mes collègues qui l’ont taillée, je les emporte un peu avec moi aussi », se réjouit-il. Il expose les plans en papier aux élèves, distribue les différents morceaux de bois et leur propose de la monter.

Après quelques fastidieuses minutes à déchiffrer les marques des charpentiers (franc, contremarque, marque de dessous ou de dessus), les élèves parviennent en moins d’une demi-heure à réaliser la maquette. La joie se lit sur les visages. « Bravo les charpentiers ! », leur lance Joseph Canuel. « Merci. Même pour les adultes, c’est formidable de voir ça ! », s’enthousiasme l’accompagnante d’une élève en situation de handicap, en sortant de la salle.

Joseph Canuel remonte sur son vélo en direction de Saint-Denis-d’Anjou (Mayenne) avec son frère et sa belle-mère, qui l’ont rejoint pour partager un peu de cette aventure. Le soir même, il raconte son projet aux passants lors d’un marché de producteurs locaux. Puis il a prévu de rejoindre un lycée professionnel au Mans, avant de participer aux Journées européennes du patrimoine au donjon de Ballon. Il pédalera ensuite une semaine autour de Chartres, avec un de ses collègues des Ateliers Perrault.

Il arrivera à Paris le 29 septembre pour livrer sa pouitre à Notre Dame de Paris et sera le soir chez Gepetto & Velos autour d'un apéro!

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